Aujourd'hui, on a la joie de partager notre entretien avec Bochra Fourti, fondatrice du podcast HeyA, une femme très inspirante !
Qui es-tu ?
Je m'appelle Bochra Fourti et suis franco-tunisienne. Agée de 37 ans, j’ai fondé et anime le podcast HeyA qui met en lumière des femmes inspirantes de culture arabe et berbère. J’exerce également dans le conseil et suis maman d’une petite fille de 7 ans.
Pourquoi et comment as-tu créé HeyA Podcast ?
A la base, je suis une grande consommatrice de podcasts, en particulier ceux qui retracent le parcours de femmes. En y regardant de plus près, j'ai réalisé que seule une minorité de femmes de culture arabe aux trajectoires inspirantes y étaient répertoriées alors que j’en côtoyais énormément.
En parallèle de ces réflexions et étant maman d’une petite fille, je m'interrogeais aussi pas mal sur la manière avec laquelle elle abordera plus tard ses multiples identités. Je trouvais que l’image renvoyée par les médias et la société française en général sur l'arabité n’était pas très reluisante alors que je considère la double culture comme une grande force.
J’ai donc décidé de lancer HeyA podcast afin d'aider à ma petite échelle les jeunes filles et femmes qui doutent de leur potentiel du fait de leurs origines. Le but est de leur apporter dans la mesure du possible certains repères, conseils, faire tomber des tabous, enlever des freins et les inciter à regarder fièrement vers l'avant !
Le futur de HeyA c’est quoi ? Et de la femme nord-africaine c’est quoi d’après toi ?
Le futur de HeyA c’est tout d’abord de pérenniser le podcast en continuant de publier chaque semaine de nouveaux épisodes. Il y a encore tellement d'histoires inspirantes à partager. Récemment nous avons également lancé les HeyA Talks. Ces rencontres durant lesquelles des intervenants débattent sur la place de la femme arabe/berbère dans différents domaines tels que le podcast, les médias, les arts ou l’entreprenariat ont reçu un très bel accueil et nous encouragent à poursuivre l'aventure.
Je suis une optimiste et pense que l'avenir de la femme nord-africaine sera radieux. Les récents exploits de Ons Jaber au tennis ou encore de Asmaa Boujibar, première femme à intégrer la Nasa n’en sont que de parfaits exemples.
Ici on parle de cheveux, parle nous des tiens ?
J’ai des cheveux relativement épais et ondulés ou bouclés en fonction du climat ! J'ai clairement traversé deux phases dans ma vie : l'une lissée et l'autre, boucles assumées.
Jusqu’à mes 30 ans et la naissance de ma fille j'étais brushing addict. Puis après mon accouchement, ne disposant plus d'heure pour lisser mes cheveux j'ai décidé de leur donner une chance et au passage faire plus ample connaissance avec eux. 😊
J'ai plutôt été séduite par le résultat bien moins pire qu'imaginé et depuis j’assume totalement mes boucles et leur volume.
Ta pire expérience/Ta meilleure expérience
- Ma pire c’est probablement le lissage brésilien vendu par beaucoup de coiffeurs comme un “soin”.
- Ma meilleure c’est très certainement d’avoir cessé toutes ces tortures infligées à mes cheveux et les accepter tels quels.
As-tu un hair tip ?
Une tresse avant le coucher me permet de garder des boucles plutôt dessinées le lendemain.